mercoledì 27 maggio 2015

Le plaisir d'être pèlerin parmi d'autres pèlerins

San Juan de Villapañada, le 27 mai 2015

En quittant Tinéo, j'ai d'abord bien profité pour escalader un peu le mur de grimpe du centre sportif municipal, qui se trouvait d'ailleurs sur mon chemin.

Je prends des chemins de campagne, mais me rends tout de suite compte que quelque chose ne va pas à mon genou droit.
J'essaye de garder la bonne humeur.

C'est d'ailleurs comme ça que j'apporte un vent de positivité dans ce que je croise.

Je crois que mon sourire soit le meilleur apport que je puisse faire à ce monde.

Combien de choses changent avec un simple sourire..

Je me rappellerai tout le temps de cette phrase lue sur la carrosserie d'un Tuk-Tuk de Sri Lanka: "Peace begins with a smile".

Et ce sourire je ne le refuse à presque personne..

Je salue poliment et affectueusement tous ceux que je croise..quelqu'un répond sur le même ton et entame un discours, quelqu'un a plus de mal à briser les murs que nous bâtissons autours de nous pour nous protéger d'un contact que l'on pourrait considérer intrusif venant d'un inconnu.
Mais tous repartent avec ma charge de positivité, qui les accompagnera dans leur chemin et se reversera sur leurs futurs interlocuteurs.

Après à peine 12 ou 14 km je passe en face de l'auberge de Bodenaya, qui m'avait étée conseillée par plusieurs autres pèlerins.
Je salue les pèlerins assis dehors mais continue.. Je n'ai pas assez marché..
Mais après 100m, je reviens sur mes pas, et m'arrête à l'auberge. Je veux voir si c'est si bien, et je n'en suis pas à quelques kilomètres près..

L'ambiance est amicale, surtout avec le gérant, David.
Il est végétarien, aussi.. Et a beaucoup voyagé. On a aussi plus ou moins le même âge.
Contrairement au fonctionnement des autres auberges, où chacun pense à satisfaire ses propres besoins séparément, David prépare un dîner pour tous (option végétarien et sans gluten pour moi..) et on se met tous d'accord pour une heure à laquelle le matin suivant David nous aurait réveillé avec de la musique. Malheureusement je n'ai pas été écouté, avec Vero, quand on a proposé midi.
Mais heureusement que il en a été de même pour la proposition d'un autre pèlerin flamand qui proposait 5 heures du matin!
Nous avons enfin étés tous réveilles à 6h30, et le café a un peu aidé à reprendre la route, en quittant David et sa bonne énergie..

Cette nuit en auberge m'aura dispensé de magnifiques et profondes conversations.
Avec tout le monde, car on a dîné ensemble, mais surtout avec 3 personnes : Augustin, un franco-espagnol sur la quarantaine avancée qui a beaucoup voyagé, surtout en Inde, et avec lequel j'ai eu une longue conversation qui a touché tous les arguments, Alexander, un fort allemand qui venait de prendre son temps suite à la vente de son activité et qui envisageait de investir son temps de la meilleure des façons, et Vero, une jeune femme espagnole toute douce qui passe ses vacances sur le Camino en rêvant de s'évader pendant plus de temps de sa vie ordinaire.

La nuit suivante, après une étape de longueur moyenne, je la passe dans une autre auberge de pèlerins, à San Juan de Villapañada, juste en dessus de Grado.
Le fonctionnement de la structure est plus traditionnel mais il n'en est pas autant des rencontres que j'y fais.
Je suis d'abord envahi par la bonne humeur comique d'un groupe de retraités d'Andalucia mais transplantés à Barcelona..
Puis par la chaleur et la bonne discussion d'une jeune femme espagnole, Cristina, infirmière à Dublin.
Voilà le tour de un danois dont je n'ai pas pu retenir le nom trop compliqué, d'un israélien, d'un sud-coréen, d'un autre Andalou, cette fois jeune, et enfin de Brandon, un jeune homme de Boston, bien éveillé et qui possédait une attitude très humble qui le mènera loin et lui permettra d'apprendre beaucoup dans la vie.
Ils ont tous étés touchés par mon projet mais lui en particulier. J'ai été content quand il m'a dit que ce que j'étais en train de faire l'avait inspiré.
Si en plus de me faire plaisir et de m'aider à comprendre cette vie ça fait réfléchir, tant mieux, non?

Et Gwen, une bretonne très profonde que j'ai eu beaucoup de plaisir à connaître, m'a interpellé avec son histoire personnelle et ses récents choix de vie.

Que vous puissiez tous avoir un merveilleux chemin !!


Séb 

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